Alarm-Phone Sahara à Strasbourg

L'infotour d'une organisation pour les migrants du Sahara

de Valérie Dubach
Itinérants africains déplacés de force et débarqués
au point zéro à la frontière Niger-Algérie

 

Sommaire

Détresse dans le désert

Atmf 67, Attac Strasbourg, le Collectif d’Ailleurs nous somme d’ici, NPA 67, Europe Cameroun Solidarité – Femmes du 3ème Millénaire – Wietchip, la France Insoumise 67, Missing at the borders France et le Collectif pour une autre politique migratoire, invitent APS (Alarm-Phone Sahara) ce jeudi 22 septembre à la Maison des association de Strasbourg. Cette invitation a pour mission la sensibilisation, la documentation et le réseautage des acteurs solidaires. 

APS, indépendante de la bien connue hotline Alarm-Phone créée en 2014 pour secourir les personnes en détresse en mer, passe par notre ville pour sa tournée de sensibilisation à l’adresse des opinions européenne. Elleveut lever le voile sur ce qui se passe au niveau de l’Afrique subsaharienne, s’agissant des migrants subsahariens, et des effets sur eux de l’externalisation des frontières de l’Europe

Les deux intervenants Chehou Azizou d’Agadès (Niger) docteur psycho-pédaguogue, enseignant à Agadir notamment (et détenteur d’autres titres et fonctions), coordinateur d’APS et Moctar Dan-Yayé de Niamey, cofondateur d’APS et défenseur des Droits de l’Homme, membe fondateur du réseau et responsable communication pour APS, ont déplié la carte des drames et outrages aux droits de l’homme que les politiques migratoires actuelles infligent aux populations subsahariennes. Un troisième membre de la hotline de détresse est hélas décédé il y a peu dans un accident de la route : Eric Alain Kamden.

Le Niger, un check point sous les phares des projecteurs européens

« Si au Niger on n’a pas beaucoup de stars, le pays est quand même sous les feux des projecteurs, avec ce qui se passe à Agadès, établie comme frontière entre l’Afrique noire et l’Afrique maghrébine par la volonté européenne » disent-ils tout de go. Cette situatiion s’ajoute à celle d’un pays qui souffre déjà dans ses frontières de six points de crise (comme les exactions de Boko Aram au sud-est à la frontière avec le Nigéria).

Autrefois les gens circulaient librement sur ces routes

Historiquement, le Niger est une zone où les gens circulent librement. La définition de la mobilité dans le contexte africain, c’est que se déplacer est normal.

Vers 2010, avec la volonté de l’Europe de devenir une forteresse, les pays du sud subissent des ingérences visant à empêcher les mobilités du sud au nord.

Si en 2015, le Niger devient un point stratégique c’est que des chiffres ont révélé à l’époque que la plupart des gens qui arrivent à Lampedusa sont passés par le Niger. Ces chiffres ont été compris de façon brute, sans compter sur le fait que toutes les personnes en mobilité ne vont pas en Europe, comme d’autres chiffres en attestent : ils ne sont qu’environ 7,2% à quitter leur pays avec l’intention d’aller en Europe.

Le sahel, un pays d’agriculteurs

La majorité de la population subsaharienne travaille dans l’agriculture. Or, la saison des travaux des champs durant trois, quatre mois, ils ont donc le temps de bouger le reste de l’année pour chercher du travail en Lybie, au Maghreb, dans les pays voisins.

Néanmoins et en dépit de cette tradition, les états européens investissent finances et techniques au Niger avec la complicité des gouvernements pour mettre en place leurs outils de limitation des mobilités.

Des mesures qui vulnérabilisent la population

Une militarisation croissante se déploye sous prétexte de protéger la population

Au lieu de protéger les personnes mobiles, ces mesures les rendent au contraire vulnérables. L’argument originel de l’Europe est de lutter contre les trafics illicites. Dans une velléité de militarisation croissante, l’Europe a fait installer une multitude de checkpoints (parfois une vingtaine sur 500 km). À chaque checkpoint, tout le monde doit descendre, autant d’occasions de racket. Cette intense militarisation affecte gravement la mobilité humaine auparavant coutumière, l’équilibre fragile du pastoralisme qui y prévalait (1).

Le discours des organismes internationaux

L’Europe implante des organismes internationaux dotés de moyens financiers officieux, pour maintenir les gens sur place et diffuser son discours dissuasif. Les populations ainsi privées de leur droit de circuler normalement se voient adresser un message et un seul : ne pas partir. Le  seul soutien proposé : les aider à retourner chez eux. C’est ainsi que l’envisage l’OIM dans son aide et son soutien.

Une assistance conditionnée au retour volontaire

L’assistance conditionnée au RVA (Retour Volontaire Assisté) installe les personnes « sauvées » dans des pays où des camps sont parfois prévus pour elles. Certaines personnes y restent pendant plusieurs années, quatre ou cinq ans, ce qui donne lieu bien sûr à des révoltes. Finalement, ces personnes qui se révoltent sont criminalisées.

Une criminalisation du déplacement

La criminalisation de la migration est une constante de ces politiques migratoires européennes. Cette politique aboutit à qualifier toute voiture qui se dirige vers le nord de « migrant ». On saisit les véhicules, on emprisonne les chauffeurs et on ramène les passagers à leur point de départ. Il y a formation d’un parc de centaines de véhicules confisqués devenu inutiles, sans compter le racket.

La loi n° 36-2015

Imposée au gouvernement nigérien, la loi n° 36-2015, visant à protéger le commerce et les échanges du trafic illicite, organise physiquement une paralysie de l’activité économique du pays.

Le démantèlement des activités

Les détenteurs d’hôtels, les commerçants, les femmes qui font à manger pour les itinérants, tous ces gens seront privés de leur travail. On leur dit qu’on va les aider à se reconvertir professionnellement, mais cela reste sur le papier, ou bien les aides sont dérisoires. Six mille dossiers ont ainsi été créés, pour une propositions d’entrée de jeu déséquilibrée.

L’abus de droits

Ce sont des abus de droit, car le droit à la mobilité est universel. Des gens ne peuvent pas jouir de ce droit. Il existe au Niger un protocole datant de 1974 qui inclut la mobilité des personnes et des biens. Mais depuis 2014, sous l’influence des politiques européennes, cet acquis historique est bafoué. Cela crée une désintégration des milieux d’activité et surtout une multiplication des rackets.

Les conséquences sur la vie des personnes

Ces politiques essentiellement répressives, ces lois prétendant « sauver » les migrants, leur font faire perdre leurs vies au contraire. Elles les font devenir des morts souvent invisibles sous le sable du Sahel, et dont on ne sait rien. En réalité, le Sahara est un tombeau.

La seule aide légitime : Alarm Phone

Alarm Phone est pour les migrants, de leur côté. Quand quelqu’un tombait en panne, autrefois, un autre véhicule venait à son secours. Maintenant que la mobilité est criminalisée, tout le monde évite tout le monde.

Le but de l’organisation Alarm Phone Sahel

Le but de notre organisation est de faire la lumière sur ce qui se passe AVANT la méditerranée : sensibiliser, documenter, secourir.

Sensibiliser l’opinion internationale

La population civile occidentale ne sait pas

Des bureaucrates n’ayant pas été sur le terrain, ignorant ses réalités, qui donnent des conseils à des gens qui ont fait déjà plusieurs parcours où ils ont vu des morts et des drames, ça rime à quoi ?

Jusqu’en 2019, les morts et les disparitions sont presque le double des morts en méditerranée.

Il y a un push back en Algérie qui refoule systématiquement. L’Algérie expulsait déjà les Nigériens, suivant un accord entre les deux pays, qui commandait le rapatriement de ses ressortissants venus pour travailler. Mais aujourd’hui ce que nous décrions, ce sont les conditions de ces expulsions. Il faut savoir que ces personnes sont arrêtées sur leurs lieux de travail, pendant la pratique du sport, dans la rue, que ce soient des personnes âgées, des femmes enceintes, des enfants qu’on sépare de leurs parents, des handicapés.

Les rapatriements se font de deux manières :

  • Le convoi officiel : celui qui prend compte uniquement des Nigériens selon un accord entre les deux pays ((informel, puisque nous n’avons pas trouvé le document officiel). On leur fait traverser la frontière et on les confie au premier village côté Nigérien, Assamaka. C’est l’OIM qui encadre le soi-disant retour volontaire. On ne leur permet pas d’emporter ce qui leur appartient sur le sol algérien. On les menace s’ils veulent retourner en Algérie. On les répartit dans cinq camps.
  • Le convoi officieux : c’est celui de tous les autres ressortissants non nigériens. Les personnes en mobilité arrêtées en Algérie sont poussées de force dans des camions de transport de marchandise ou de bétail. Au niveau de la frontière, comme il n’y a pas d’accord avec le Niger, on les fait descendre au niveau de la frontière, au point zéro, tard dans la nuit, avec tirs de sommation. On leur indique seulement une lumière, le village d’Assamaka, distant de 15 à 18 km du point zéro. Ils sont alors seuls responsables d’eux-mêmes, poussés dans un pays qui n’a pas d’accord pour les accueillir. Tout le monde doit marcher trois à quatre heures dans le froid de la nuit saharienne, sans chaussures, à moitié nu parfois, sans rien dans les bras le plus souvent. Certains s’arrêtent, certains se perdent dans la nuit.

Le point zéro, les camps

Le point zéro est cet endroit où on les jette, le point ultime avant d’entrer dans un territoire qui ne veut pas d’eux.

Ensuite ? Une escorte militaire s’inquiète de les chercher, si certains sont restés derrière. Ils se font tuer parfois.

Avec le covid 19 c’était pire, les mêmes devaient subir un confinement de plusieurs jours à Agadir, en réalité, à chaque étape.

Au village d’Assamaka, ils sont basiquement entassés dans une longue tente d’une trentaine de mètre de long.

On a retrouvé un corps sur lequel on n’a trouvé qu’un numéro d’expulsion de l’Algérie. Les familles ne peuvent pas être informées de leur décès.

Documenter

Pour nous, sensibiliser ne rime pas avec dissuasion, nous travaillons avec de nombreux partenaires sur la route. Nous recueillons des témoignages, des histoires de vies, pour informer sur ce qui se passe. Nous distribuons aussi des brochures, des dépliants pour aider les personnes en mobilité à adopter les comportements appropriés.

L’assistance

Manger à sa faim une fois par semaine

L’assistance : grâce à un autre partenaire, nous organisons une cuisine pour les personnes bloquées à Agadès. Ces personnes ne pouvant pas travailler ont des chances de se transformer en brigands, ou en prostituées pour les femmes. Nous leur offrons un plat pour qu’une seule fois par semaine ils mangent à leur faim.

Sauvetages

Sauvetage dans le désert : un numéro vert est disponible. Nous offrons de l’eau, des médicaments, et si le véhicule n’est pas loin d’un point, nous aidons à le réparer.

La devise d’APS : ne pas chercher à faire changer de direction 

APS n’encourageons pas, nous ne décourageons pas, ni ne tentons de changer la direction des migrants.

On ne peut pas demander à une personne de ne pas bouger.

Comme nous n’avons pas les moyens de disposer de véhicules, on a pensé faire des navettes avec un touk touk entre Assamarka et le point zéro. Grâce à notre action, beaucoup de partenaires ont recherché à dépasser les compétences.

Notre devise : droit de rester, droit de partir.

www.alarmphonsahara.info

Question-réponses

Le racket remplace le libre échange

Une personne dans la salle : « J’ai été dans plusieurs régions en Afrique pour observer ce qui se passe sur ces routes. Il y a une mafia organisée d’État. D’après ces textes de la CEDEAO (Communauté Économique Des États d’Afrique de l’Ouest): il existe une zone de libre échange où les gens ont le droit de sortir sans lien. Mais on vous rackette. Il vaut mieux ne pas avoir de papiers sur soi, parce qu’un passeport peut signifier de l’argent pour les racketteurs.

Réponse : Actuellement APS est le seul collectif légitime à assister les personnes en mobilité, contrairement à tous ceux que l’Europe a envoyés sur le terrain.

Pourquoi ne pas s’accorder pour la main d’oeuvre ?

Question : Pourquoi les pays limitrophes ne s’organisent pas pour que la circulation des travailleurs se fasse de sorte à ce que tout le monde en profite, car ces pays ont besoin de cette main d’œuvre ?

Réponse : la Lybie, pays limitrophe, est saccagée. Il n’y a même pas d’État, il ne faut pas l’oublier. Cela pose un problème.

Les politiques européennes induisent un narratif qui a fait qu’un climat nouveau où plus fort profite du plus faible s’est installé. Avant 2010-15, on n’entendait pas le mot « migrant », on parlait plutôt d’« exodant ». L’Europe a fait que le discours a changé. Le nouveau discours a pour conséquence que maintenant tout le monde essaie de faire ce qu’il veut.

Comment relier nos luttes ?

Question : comment relier nos luttes ? C’est l’Europe forteresse qui domine. Il y a un camp place de l’Étoile à Strasbourg, où vivent sous des tentes des personnes venues de l’Est, qui ne reçoivent aucune aide. Ici on est pourtant dans une ville des droits de l’homme. Nous devons faire un accueil digne.

Réponse : Ce qu’on demande c’est de se suivre. Quand on sait ce que les autres acteurs militants font, on peut penser à mutualiser nos efforts.

Nous sommes contents de voir comment les occidentaux ont ouvert leurs portes pour les Ukrainiens, mais nous appelons les médias à jouer leur rôle. Elles ne relaient pas vraiment l’information sur ce qui se passe.

Certaines organisations financées par les Nations Unies prétendent maitriser les flux migratoires, mais c’est illusoire.

Dans notre travail quotidien, avec d’autres organisations, nous avons déposé une plainte contre notre gouvernement (Niger) pour sa position quant à la loi 2015-36.

Qui sont les partenaires et les soutiens dans les démarches en justice d’Alarm Phone Sahara ?

Question d’un membre de CCFD Terre Solidaire :

Dans le plaidoyer contre le Niger, qui sont vos partenaires dans la région au Sahara, vos partenaires de l’Union Européenne, vos partenaires au Niger en contact avec les journalistes ?

On a rencontré à Dakar les maires d’Agadir et de Gao qui sont tiraillés entre protéger leurs propres populations et protéger les migrants. Leur question est « L’argent à quels affamés le donner ? » Il y a un réseau Maghreb et Sahel.

Réponse :

Au Mali on travaille avec l’Association Malienne des Expulsés, celle de Tunisie, du Togo, etc.

L’aide est toujours orientée vers les migrants internationaux. Et les déplacés, c’est-à-dire nos migrants nationaux, pris dans les filets des politiques migratoires européennes, quelle aide pour eux ? Souvent, les organisations locales se lèvent pour dire qu’on n’est pas d’accord, qu’on n’aide pas la population autochtone, la population qui bouge ou pas. Il faut d’abord sécuriser la population qui accueille !

Dans certaines villes de transit, adviennent des débordements inhabituels, du fait que la population a doublé, voire triplé depuis 2015. Que peuvent faire les conseils municipaux et régionaux ? Ce sont les camps situés dans les villes, qui sont de plus contestés par les populations locales.

Nous sommes bien sûr en relation avec les populations civiles qui peuvent nous soutenir, mais pour ce qui est de l’Algérie, ce pays a du mal à s’organiser face aux politiques migratoires et leur éventuelle collaboration avec nous. Nos relations ne sont pas aussi bonnes avec eux qu’avec l’Égypte par exemple.

C’est depuis la loi 2015-36, à l’origine contre le trafic des humains, que la migration circulaire ne peut plus exister comme elle a toujours existé. Avant, tout se passait entre la Lybie, le Maroc, la Tunisie, et les autres pays voisins, c’étaient des migrations saisonnières.

La connotation qu’on donne aujourd’hui à la mobilité abîme le tissu social. Ces théories portent un coup dur à la vie sociale et l’économie de ces pays. Qu’avons-nous vu depuis 2018 jusqu’en 2022 ? Des pays africains qui font caisse de résonance des états européens.

Êtes-vous en sécurité ?

Question : Êtes-vous inquiétés par le gouvernement nigérien pour votre action et pour vos personnes ?

Réponse : Ce travail que nous menons, ce n’est pas un travail, c’est un risque, car nous sommes exposés à toutes sortes de menaces. Nous prenons des engagements chaque semaine après avoir discuté entre nous. Des personnes nous donnent des informations en temps réel.. Ce sont nos « lanceurs d’alerte ». En effet, des menaces voilées, au téléphone, des actions contre nous, des agressions, ne sont pas rares. Deux de nos lanceurs d’alerte ont connu la prison, l’un depuis plusieurs mois, y est toujours. D’autres ont été libérés.

L’État nous surveille de très près, cest pourquoi nous avons besoin de l’intérêt de toute l’opinion. Sans conseillers juridiques ni moyens de prendre un avocat, c’est une situation particulièrement difficile.

Malgré toutes ces difficultés il faut que quelqu’un fasse quelque chose pour ces personnes sans voix.

Chiffrer les victimes ?

Question : combien de morts ? Peut-on avoir une évaluation ? Comment peut-on avoir une idée de nombre de victimes ?

Réponse : On évite de donner des chiffres parce que ça peut ne rien dire. En outre, ce qu’on a vu par notre expérience est presque insignifiant par rapport à la réalité. Si les chiffres disent cent personnes, ils ne disent pas forcément par rapport à combien.

Ce que nous disons c’est que « Un » c’est déjà beaucoup, c’est une vie.

La loi 2015-36

Question : La loi 2015-36, qui l’a implémentée ?

Réponse : Elle a été votée en Tunisie à l’assemblée nationale en 2015. L’influence des Nations Unies et de l’union Européenne a abouti à ce que ces pays aient une législation dans leur sens. Elles financent et apportent un appui technique pour lutter contre les « drogues et crimes », « contre le trafic illicite des migrants ».

Comment les puissances influencent les pays du sud 

C’est simple : avant, l’aide publique était conditionnée par la bonne gouvernance, le respect des droits. Maintenant les aides sont conditionnées par le flux migratoire.

L’agence FRONTEX (voir l’article Xenophobie buisness)

Il ne faut pas oublier que l’’Europe imprime sa volonté au moyen de son agence FRONTEX présente depuis 2010. Elle y a engagé une cellule « d’analyse de risques » à partir de 2018. On peut se demander pour qui et pour quoi. Sans doute parce qu’il est toujours plus facile d’enfouir la question migratoire dans les questions de sécurité.

Les préconisations de la Cimade

Lors du dernier SOMMET UNION EUROPÉENNE – UNION AFRICAINE, la Cimade veut exiger une vértable coopération internationale, d’égal à égal, basée sur des intérêts mutuels. Elle souhaite alerter sur le fait que certains intérêts au profit de quelques uns priment sur ceux de tous 

La dette

La dette injuste et ignoble que ces politiques migratoires font subir à ces pays est aussi l’objet de notre lutte. Selons nous, celle-ci devient une guerre coloniale, raciste.

Pour Alarm Phone Sahara et son infotour, la solution tient beaucoup dans le réseautage

Le réseautage est très important, mais son action porte sur d’autres thématique aussi !

Heureusement, le déphasage de ce que nous faisons et les autorités n’est pas total. Il y a une forme d’entente, du fait qu’au Niger, qui abrite 350 000 déplacés internes aussi, cela importe pour nos concitoyens africains.

Le fait est que nos discours gâtent le pain de certains aujourd’hui : ceux qui s’enrichissent dans les interstices causés par ces politiques migratoires.

Et nous évoluons dans un monde où la main qui opprime n’est pas toujours visible.

 

(1) Le pastoralisme (élevage fondé sur la mobilité des hommes et des troupeaux) est un élément économique important des espaces sahéliens, il assure plus de 50 % du PIB agricole des États comme le Mali ou le Niger. Il a un rôle essentiel dans l’alimentation en produits animaux des marchés des villes sahéliennes et de celles de la côte du Golfe de Guinée.

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